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TROPIQUES AMERS…LES PIQUES SE LIBERENT

A quelques jours du 27 mai …la polémique enfle en Guadeloupe entre le président de la Région Guadeloupe et le réalisateur Jean-Claude Flamand Barny. Chacun se déchaine et se libère…histoire de ne pas passer pour des têtes à claps. 

Dans un communiqué, le président de Région déplore les propos inexacts et excessifs du réalisateur Jean-Claude BARNY.

 

« Jean-Claude BARNY met en cause la Région Guadeloupe, son exécutif et ses services, dans les colonnes de France-Antilles dans l’édition datée du 16 mai 2007. Mais, M. BARNY prend cependant de très fâcheuses libertés avec la réalité lorsqu’il prétend que la Région Guadeloupe n’a « rien fait » pour soutenir « Tropiques amers ».

La Région a en effet initié en 2005 un fonds d’aide pour le développement du cinéma en Guadeloupe, en partenariat avec l’Etat et le Centre national de la cinématographie. Le projet « Tropiques amers » présenté par la société Lizland Productions a été examiné par le comité de lecture indépendant et il devait bénéficier d’une aide de 180.000 euros. Cette aide, votée très en amont du projet par la Commission permanente du Conseil régional, lui a été ensuite notifiée.

Ce que M. BARNY se garde bien de préciser, c’est que le projet présenté à nos services devait être, à l’origine, partiellement tourné en Guadeloupe, ce qui le rendait éligible à notre soutien dont l’objectif est de développer la création cinématographique sur notre territoire en créant localement des emplois. Or, ce n’est qu’après avoir reçu l’assurance de l’obtention de la subvention et avoir démarché d’autres financeurs en se prévalant de notre soutien initial, que la production nous a fait savoir qu’elle délocalisait finalement le tournage à Cuba, en évoquant des raisons de coûts de production, et non pour les raisons techniques avancées par M. BARNY.

La politique d’aide au cinéma de la Région Guadeloupe visant précisément à éviter la délocalisation des tournages dans des pays à bas salaires, cette production ne pouvait plus bénéficier, dès lors, de l’aide régionale. D’ailleurs, très logiquement, la Martinique n’a soutenu ce projet qu’à la condition qu’une partie du tournage soit effectuée sur place.

Si nous n’avons aucunement remis en cause le savoir-faire du réalisateur, ni l’intérêt d’une œuvre que nous étions disposés à accompagner autrement, l’élu responsable des deniers publics que je suis a légitimement désapprouvé chez les promoteurs du projets cette « vision » purement comptable qui ne sert pas l’intérêt général de la Guadeloupe. J’ai également déploré une tendance certaine au double-langage, dont les propos excessifs de M. BARNY sont, hélas, une nouvelle illustration. Le même Jean-Claude BARNY avait bénéficié d’une aide totale de plus de 300.000 euros de la Région Guadeloupe pour son film « Nèg Maron », ce qui ne l’avait pas empêché de tenir des propos injustes sur l’accompagnement dont il avait bénéficié ».

 

Victorin LUREL