Depuis des mois des preuves accablantes s’accumulent.
Le président des USA est un espion russe.
On ne sait pas ce que les Russes ont sur Trump, mais il a peur.
Le sommet d’Helsinki – tenu hier – a été une étonnante débâcle. L’Américain s’est mis au service des ennemis de toujours. Poutine l’a fait attendre une heure (alors que le vol Moscou Helsinki dure… une heure)… Et l’autre est resté docile comme une marionnette.
Trump a même été jusqu’à critiquer la CIA et le FBI et à donner raison aux espions russes ! Du jamais vu.
Depuis hier c’est la consternation ici aux Etats-unis. Les talk shows républicains s’indignent (enfin ?) de l’ignorance crasse du personnage. Trump s’en fout de l’Amérique, « seul son intérêt personnel compte ». « Comment voulez vous aller travailler ce matin pour un gouvernement qui ne croit pas en vous »…
Bref, le gros poil, la déprime.
Comment expliquer cette servilité ?
Il se murmure que Poutine aurait la fameuse vidéo de Trump avec des prostitués à Moscou.
Cette vidéo c’est la « pee-pee tape » déjà évoquée dans un rapport des services secrets anglais. Information qui n’a JAMAIS été démentie jusqu’à maintenant… Donc Vladimir peut dégainer la « golden shower » et arroser Donald quand il veut…
D’où la peur de Donald.
Le président des USA a été élu avec l’aide active des Russes, c’est prouvé.
Sur le plan personnel, il a payé des centaines de milliers de $ pour faire ses nombreuses maitresses, il a nommé sa famille et ses amis à des postes officiels sans raison, et il a viré tous ceux qui ont voulu enquêter sur lui…
Le FBI a re-lancé enquête sur lui, le FBI a mis sur écoute son avocat personnel, le FBI a nommé un enquêteur spécial sur Trump avec une imposante équipe dédiée…
Bref, ça sent le gaz.
Mais.
Il est encore là. Et on écoute encore ce qu’il raconte.
Obama aurait fait la moindre faute qu’il aurait été destitué…
Mais pas Trump.
Comme est-ce possible ?
Donald Trump est le dernier espoir de l’Amérique « des petits Blancs ». Cette Amérique profonde qui se voyait seule « propriétaire » de la terre volée aux Amérindiens.
Celle des années 60, avec ces images d’une classe moyenne qui profite de la vie. Celle qui ne se mélange pas avec les autres races. Ils pensaient représenter éternellement l’Amérique, les autres communautés devant rester des « minorités ».
Cette Amérique se sent en danger. Les Mike, Sandy et John de l’Arkansas profond… pas trop instruits (ça coute cher là-bas), petites gens des villes au milieu de nulle part, qui n’ont connu que leur coin de pays. Et qui n’a aucune idée de la géopolitique actuelle.
Cette Amérique est la base électorale de Trump.
Elle est le dernier feu de cette Amérique qui a déjà disparu.
Cette Amérique reste une référence, pour les journalistes, car eux aussi doivent changer leur logiciel de pensée.
Les USA ne sont pas l’image qu’ils renvoient. Oubliez New York, Miami, Los Angeles, Hollywood et les immigrés qui les habitent.
Ce sont des villes exceptionnelles.
Le reste du pays est différent.
En France, on ne connait pas la réalité des USA.
On pense que ce pays est cohérent, fort, dominateur et instruit.
Mais en réalité, ceux qui connaissent le terrain, savent que l’immense majorité des américains n’a pas le niveau d’éducation des Français.
L’école publique est en total désarroi. L’histoire n’est pas réellement enseignée, sauf dans les filière … d’Histoire. La géographie de l’américain moyen est ridicule… Le niveau est globalement faible.
Et beaucoup des cerveaux sont en réalité des immigrants d’Inde, de Russie (Google), de France, d’Angleterre etc… qui sont accueillis dans les prestigieuses (et onéreuses) universités du pays.
L’armée est omniprésente, elle finance, elle recrute. Elle a un rôle social.
Elle finance vos études si vous ne pouvez pas payer les 100.000$ de « College », mais vous devez « servir » en Irak ou en Afghanistan et revenir à moitié fou…
Quand on reste longtemps là-bas, on découvre que la « masse » est finalement docile et très endoctrinée dans un mythe fondateur. Mythe porté par les religions (très présentes) et un conformisme social et racial puissant.
« Si tu travailles dur tu vas réussir. Tu as ta chance dans cette terre vierge. »
En creux : si tu échoues c’est de ta faute (et pas la faute du système).
La vie est rude et frustre pour ces Américains under et middle class.
Ils vivent sans Sécurité Sociale, avec un système de filet social inexistant, ils cumulent plusieurs jobs… ils meurent plus tôt et en mauvaise santé.
Dans cette classe sociale, il y a beaucoup de minorités et beaucoup de « petits Blancs ».
Tout ce qu’il reste à ces derniers : la « race ».
Jusqu’à la fin des années 90, la race faisait la différence.
Tu pouvais être pauvre, « mais Blanc ».
Mais avec le durcissement de l’économie et la montée du niveau intellectuel, cet « argument racial » ne tient plus.
Tout le monde est logé à la même enseigne.
Que tu sois Noir, Latino, Indien, ou « petit Blanc », tu vas souffrir.
Et les « petits Blancs » prennent cela comme l’ultime destitution.
Ils n’ont même plus l’avantage d’être descendants des « Pères fondateurs ». Ces immigrants blancs européens (les WASP) qui sont tombés du Mayflower et qui ont allègrement couillonné les Amérindiens…
Trump est le représentant de ces gens.
Il est ouvertement raciste, amoureux du KKK, il est ignorant (il ne lit pas), il est individualiste, sexiste, menteur, il veut que tout le monde porte des armes… et il est fier de ce profil.
Ce qui semble rassurer sa base : au moins il n’est pas Noir.
Pour eux… « C’est déjà ça ».