Chers membres de notre communauté universitaire
Comme nous vous l’avions indiqué, nous avons fait remonter au Ministère de l’Education, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR) l’ensemble des éléments relatifs à la concertation qui s’est tenue sur les pôles Guadeloupe et Martinique de novembre 2013 à mars 2014, ainsi que les courriers et motions prises par les divers acteurs de nos territoires.
Au cours de la semaine dernière et par le biais des médias, Madame Fioraso, Secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, dans ses réponses à l’Assemblée nationale aux députés Alfred Marie-Jeanne le 6 mai et Ary Chalus le 7 mai, a précisé l’avenir institutionnel de l’UAG. Elle a ainsi indiqué les orientations prises par l’État, en ce qui concerne l’évolution du dispositif d’enseignement supérieur aux Antilles et en Guyane. Comme vous avez pu l’entendre, il s’agit d’une part, de la création d’une Université de Guyane, et d’autre part, du rassemblement des pôles de Guadeloupe et Martinique au sein d’une Université des Antilles et ceci de manière simultanée.
Même si une autre forme aurait pu être donnée à cette annonce, cette décision me semble porteuse d’espoir pour le développement de l’enseignement supérieur et la recherche dans nos régions.
C’est pourquoi je me propose de revenir vers vous dans les prochains jours pour préciser davantage les avancées du dialogue avec le ministère, et en particulier le calendrier de travail, notamment celui des instances qui doivent être consultées sur les textes en cours de rédaction.
Je rappelle également que, dans le cadre de la concertation qui avait été confiée aux vice-présidents de pôles, il leur avait été demandé de faire des propositions relatives à l’ordonnance (depuis septembre 2013) et à l’évolution institutionnelle (depuis le 31 octobre 2013). Le congrès interpolaire qui était prévu, postérieurement à la consultation de la communauté universitaire, avait pour objet d’engager ce débat entre pôles, nécessaire à la construction d’un avenir commun.
Comme vous le savez, les événements qui se sont déroulés du 20 mars au 28 avril 2014 sur le Campus de Fouillole ne nous ont pas permis de tenir cette séance de travail entre élus des deux pôles. Il n’empêche que les travaux menés sur les pôles ont été transmis à nos instances de tutelle, parmi lesquelles des propositions relatives à l’ordonnance.
Par ailleurs, indépendamment des tensions et autres éléments de blocage survenus et qui ont régulièrement empêché de bénéficier de conditions de travail sereines, les directions administrative et politique de l’établissement, ainsi que de nombreux personnels, ont continué à travailler afin de permettre à notre institution d’assurer ses missions fondamentales.
C’est ainsi que tout a été mis en œuvre pour la bonne conduite des missions d’évaluation de l’AERES, le fonctionnement des comités de sélection, la préparation des concours pour les personnels administratifs, et la poursuite des travaux de la direction financière et comptable afin d’améliorer la gestion financière et comptable de l’établissement, et ce, sous la double égide de la mission d’inspection générale et du cabinet d’audit DELOITTE.
Les résultats des travaux relatifs aux finances et à la situation comptable vous seront communiqués en cours de semaine par une note de synthèse, validée par le cabinet DELOITTE, qui exposera l’ensemble des problématiques financières et comptables qui se posent à l’établissement.
Cette note est essentielle à la compréhension de mécanismes qui ont un impact indéniable sur le vote du compte financier, la mise en œuvre de la DBM n°1 dans les conditions habituelles. Certaines de ces difficultés de gestion, déjà en partie consignées dans le dernier Rapport de la Cour des Comptes, se sont trouvées aggravées par la disparition de pièces comptables, la question des sommes non recouvrées, les problèmes liés aux conventions de recherche.
C’est pourquoi une mission conjointe de la direction administrative et politique de l’établissement s’est rendue vers la fin du mois de mars 2014, à Bercy, en présence du cabinet Deloitte et de représentants du MESR, pour évoquer ces questions très délicates et entrevoir des solutions adaptées, notamment aux besoins des composantes et des laboratoires.
Heureusement l’exposé de ces difficultés qui couvrent pour la plupart les années 2005-2012, avec des retombées en 2013, seront assorties, dans la note, de propositions de solutions à court et moyen terme, de manière à faciliter également les travaux de la mission technique de l’IGAENR qui sera présente dans l’établissement du 13 au 22 mai 2014, pour mener à bien la scission avec la Guyane et sa sortie de l’indivision UAG.
De même, pour garantir et préserver les moyens des personnels de l’établissement, un important travail est en cours sur la masse salariale, afin de mener à leur terme dans le courant de cette année, les travaux d’harmonisation des primes, de grille indiciaire et de NBI, dans la continuité des conclusions du Comité technique du 6 décembre 2013.
Il va de soi que les conseils et comités seront réunis dès la fin de la mission technique IGAENR pour évoquer l’ensemble de ces questions et faire le point également sur le dossier relatif à l’évolution institutionnelle.
Enfin, j’en appelle, comme je l’ai déjà fait à de nombreuses reprises, au rassemblement de toutes les forces, au-delà de toute divergence d’opinion, pour construire notre avenir, assurer la fin de l’année universitaire et la préparation de la prochaine rentrée, en pensant en premier lieu à nos actuels et futurs étudiants qui sont notre raison d’être.
Bien à vous,
Corinne Mencé-Caster
Présidente de l’UAG