On savait que ça finirait comme ça. Tel que ça a été initié, tel que ça a prospéré et que ça s’est terminé, on savait que ça finirait comme ça. Dès le départ.
L’idée initiale était bonne. Doter la Martinique d’un drapeau qui représenterait vraiment le pays dans toutes ses dimensions. Un symbole rassemblant le plus grand nombre de martiniquais. Certains se sont mis à rêver d’une oriflamme qui un jour claquerait au vent aux côtés de celles des pays de la Caraïbe. Ils imaginaient un emblème comme celui de St Kitts & Nevis pour les couleurs, ou comme celui de Grenade, pour les couleurs aussi. On a vu qu’il n’en a rien été. Le drapeau retenu, appelé d’un horrible nom : « Ipséité », est terne, sombre, sans joie, fade… dépourvu de toute émotion, surtout celle que même un rappel, dans ce drapeau, des couleurs du drapeau nationaliste, étendard de tant de luttes et de tant d’espoir, lui aurait donnée. FACTICE.
Alfred Marie-Jeanne porte le chapeau de l’échec de ce drapeau et de cet hymne. Le tribunal a jugé. Pourtant, même s’il en est responsable puisque la décision finale lui a appartenu, le véritable chef d’orchestre, celui qui a tout manigancé, qui a écarté les observations de membres de la majorité, qui a conduit l’affaire du début à la fin dans une opacité administrative et politique totale, c’est le dénommé Marcel Clodion, cabinet du Président du Conseil Exécutif à lui tout seul. Il est celui qui, en fait, a piloté la mise en place des conditions de ce fiasco qui finalement aura coûté très cher aux contribuables. Aussi cher que pour Séguineau. Tout ça pour rien. Pour l’oubli. Tjip.
St Kitts et Nevis