Le colonel Théoneste Bagosora est généralement présenté comme le théoricien de la « solution finale » rwandaise. Entamé en avril 2002, le procès du "cerveau du génocide » et de trois comparses, se poursuit à La Haye. Il est défendu par un staff de huit avocats à la tête duquel se trouve maitre Raphaël Constant, avocat martiniquais, militant du PKLS et bien connu dans le milieu indépendantiste.
La ligne de défense soutenue par Me Raphaël Constant est de nier totalement la réalité du génocide. Ainsi, en avril 2005 il affirmait : « On ne peut pas se contenter de constater qu’il y a eu des massacres entre avril et juillet 1994 pour dire qu’il y a eu génocide », précisant que « le génocide n'a pas été prouvé devant ce tribunal car la préméditation n'a pas été établie. » © Metula News Agency.
Si cette déclaration peut être entendue, à l'aune de ce qu'on sait des arcanes du monde judiciaire, ce qui est plus étonnant, c'est la lecture de l'analyse qu'en fait Serge Farnel pour Metula News Agency : « Ce lundi 11 avril 2005, l’avocat français a donc persisté à nier le génocide des Tutsi, suivant en cela fidèlement la ligne directrice de communication qui est celle de la France officielle depuis les premiers instants de la tragédie rwandaise. Une stratégie à peine concevable en l’état actuel du dossier rwandais, conçue par l’ancien Service d’information des armées (SIRPA), qui tend à faire passer ce massacre planifié ni plus ni moins que comme la péripétie d’une lutte tribale ». © Metula News Agency.