En marge de la Coupe du Monde de football, la doctoresse sud-africaine Sonnet Ehlers compte distribuer gratuitement quelque 30.000 préservatifs féminins avec des « dents », qui « agrippent » le pénis du partenaire, comme nouveau moyen de lutter contre les agressions sexuelles.
Le préservatif, appelé Rape-aXe, est inséré par la femme à la manière d’un tampon. Ses crochets similaires à des dents s’attacheront au pénis du violeur au cours du rapport sexuel.
Impossible de marcher
« C’est douloureux. L’agresseur ne peut ni uriner, ni même marcher, tant qu’il a le préservatif sur le pénis », a expliqué le docteur Ehlers. « Si le violeur essaie de le retirer, le préservatif va se resserrer plus encore », a-t-elle ajouté. Une fois le « piège » refermé, seul un docteur pourra enlever le préservatif. L’assistance médicale nécessaire permettra en outre d’arrêter le criminel sans difficulté.
Sécurité
« L’idéal serait que les femmes le portent lorsqu’elles ont accepté une blind date ou quand elles traversent une zone où elles se sentent en danger », a avancé le docteur Ehlers.
Engin moyenâgeux?
Des critiques se sont déjà élevées contre cette invention, qui pourrait placer les victimes face à un risque accru de violence de la part de leur agresseur, avide de vengeance. Certains ont par ailleurs accusé le docteur Ehlers d’avoir mis au point un engin digne du Moyen Age, ce qu’elle n’a pas contesté: « Oui, c’est peut-être un stratagème moyenâgeux, mais il lutte contre un acte lui-même moyenâgeux, en pratique depuis des décennies », a-t-elle justifié. « Je pense qu’il fallait faire quelque chose… et ceci fera réfléchir plus d’un homme avant d’agresser une femme », a estimé le médecin.
Le nombre de viols en Afrique du Sud est l’un des plus élevés au monde. Le premier prototype du Rape-aXe a été dévoilé en 2005.