Le concours Miss Venezuela, véritable réservoir de Miss Univers et de Miss Monde, a été regardé comme chaque année jeudi soir par des millions de téléspectateurs. La chaîne Venevision se félicitait d'avoir obtenu 66% d'audience.
Jeudi soir, le Venezuela a organisé le sacre de sa reine de beauté 2007. L'heureuse élue s'appelle Dayana Mendoza, âgée de 21 ans, née dans l'Etat d'Amazone (sud-est). La jeune femme, 1,76 m, aux mensurations parfaites de 90-60-90 exigées pour chacune des 28 candidates en lice, représentera son pays au concours de Miss International.
Elle succède ainsi à Ly Joanitis, 22 ans, 1,80 m, Miss Venezuela 2006 qui s'était largement faite remarquer en se retrouvant en quasi tenue d'Eve après avoir maladroitement dénoué son string lors du défilé en maillot de bain. Image qui avait fait le tour du monde. Miss Joanitis est devenue depuis une icône de la publicité et surtout un véritable symbole sexuel au Venezuela. Elle est aujourd'hui la dauphine de Miss Univers 2007.
La préparation et la présentation de chacune des 28 participantes a coûté quelque 500 millions de bolivares (environ 230.000 dollars), selon un porte-parole l'organisation.
Le culte de la beauté parfaite fait partie de la culture du pays où la chirurgie esthétique, véritable poule aux oeufs d'or, sculpte et remodèle le corps des Vénézuéliennes de toute catégorie sociale. La manne est telle que banques et entreprises offrent crédits, gros lots et autres prix pour devenir "celle que tu as toujours rêvé d'être".
L'élection de Miss Venezuela est un événement médiatique d'une portée considérable, un show télévisuel d'une durée de quatre heures, retransmis en direct dans toute l'Amérique latine, qui pulvérise chaque année des records d'audience, selon les organisateurs.
Jeudi soir, des millions de téléspectateurs vénézuéliens ont assisté au sacre de Dayana, selon la chaîne de télévision Venevision, qui se félicite d'avoir obtenu 66% d'audience.
Gourou de la beauté, le patron du concours Osmel Sousa, né à Cuba, a pris les rênes de Miss Venezuela en 1981 et en a fait depuis une référence mondiale.
"Je ne me considère ni comme un tsar, ni comme un prince (de la beauté), ni rien de tout cela, je suis surpris quand j'entends ça, parce que c'est mon travail et je ne me sens que +l'organisateur+ du concours Miss Venezuela", explique avec humilité M. Sousa sur le site internet de l'organisation.
Fondé en 1952, le concours Miss Venezuela, filiale du groupe de télécommunications du magnat Gustavo Cisneros, est un véritable réservoir de reines de beauté. Le Venezuela est le pays qui a fourni le plus de Miss Monde et de Miss Univers avec quatre de ses Miss sacrées Miss Univers, cinq Miss Monde et cinq autres Miss International.
Le fantasme d'amour, gloire et beauté s'était matérialisé pour la première fois le 23 juillet 1979 avec le sacre de Maritza Sayalero, première Miss Univers du Venezuela. La vie de cette jeune et superbe inconnue s'était littéralement transformée en conte de fées en devenant peu après l'épouse d'une étoile du tennis mondial de l'époque, le Mexicain Raul Ramirez.
Aux dires de Ly Joanitis, "être Miss Venezuela, ce que (bien entendu) toute femme désire, est une bénédiction".
L'aura d'une Miss Venezuela est en effet telle qu'Irene Saez, courronnée en 1981, avait embrassé une carrière politique et participé, avec un large soutien populaire, aux élections présidentielles de 1998… finalement remportées par l'actuel président Hugo Chavez.