La transmission du virus du #chikungunya par la mère à son bébé lors de l’accouchement a-t-elle un impact sur le développement de celui-ci ? La réponse serait oui, selon une étude du programme de recherche clinique hospitalier « Chimère » faite par des spécialistes réunionnais et dont les résultats ont été publiés sur le journal de « PLOS Neglected tropical diseases », dédié aux maladies tropicales les plus négligées.
33 enfants, infectés entre 2005 et 2006 à La #Réunion, et âgés de deux ans au moment de l’étude, ainsi que 135 enfants sains ont été étudiés. Le développement psychomoteur a été analysé par des examinateurs qui ignoraient quels enfants avaient été infectés. Les mouvements, la posture, la coordination, le langage et la sociabilité, soit les « quotients de développement » ont été étudiés, ainsi que le développement neurologique de manière plus globale.
Le quotient de développement pour les enfants infectés est de 86,3, tandis que celui des enfants non infectés est de 100,2.
Concernant les retards neuro-développementaux, 51%, des enfants infectés en ont présenté (soit 17 sur 33), contre 15% (21 sur 135) chez les enfants non infectés. Ces retards concernent principalement la coordination et le langage (57%), la sociabilité (36%) et le mouvement et la posture (27%). La moitié des enfants infectés présentent donc des déficiences cognitives et des retards de développement.
La transmission à l’enfant est rare
Les résultats de l’étude sont inquiétants mais la transmission du chikungunya de la mère à son enfant reste rare. Les spécialistes précisent que la transmission du virus à l’enfant a plus de chance de se produire lors d’épidémie à grande échelle. Dans ces cas-là, le risque d’infection est de 50%.