Ces messieurs semblaient trouver une certaine assurance en voyant la file d’attente bloquée par leur spectacle !
Comme très souvent chez nous, personne ne semble déranger par cette mascarade.
L’essentiel reposant surement sur l’investissement de 15 euros et le bon coin à dénicher dans cette FOULE (+ de 200 personnes amassées devant la scène, sur les côtés etc.)
Stupéfaite mais surtout désagréablement surprise par une telle attitude, je décide de me rapprocher de la plus grande gueule Monsieur X (l’autre ayant disparu. Surement était-il parti à la recherche de ce malotru qui aurait donné cette pseudo autorisation).
Je lui dis : « Excusez moi Monsieur, je suis interloquée par votre façon de traiter ces deux marchandes. Je pense que si elles avaient été vos prestataires à l’intérieur, surement vous auraient-elles dit : « Pas de problème au contraire, « bouch’ tout’ moun fann pou manjé » »
Fièrement, je lui montre mon ticket, au cas où le Sir souhaiterait me remballer !
Assez estomaqué, il cessa net de marcher.
Je me suis éloignée de lui tout en le regardant fixement, mon ton était assez sévère.
Je vaque à mes occupations. Man vini kouté misik la karayib !
Retour à la normale.
Un peu plus tard, nous rapprochions tant bien que mal de la scène.
Je tombe à nouveau sur Monsieur X… ras !
Mon ami me dit : « sais-tu à qui tu t’es adressée tout à l’heure ? »
– « J’sais pas, j’le connais pas ! », lui dis-je.
– « C’est Christian Boutant, Président de la Sacem, (la plus grande gueule) et Frantz ZAMEO directeur de l’agence « Les associés de la Com’, Président de Biguine Jazz »
-« Sa sa pé fouté mwen, sa té ké an lot’ sa té ké menm bahay’la ! »
Plus tard encore, à la tombée de la nuit, nous décidons d’honorer les marchands aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.
SURPRISE !
Quand les spectateurs se dirigent vers la sortie afin de se désaltérer, un homme (agent de sécurité ???) leur dit que la boutique est plus haut, non à l’extérieur. Le tout bien sûr devant les pauvres marchandes désabusées (n’avaient-elles pas atteint leur chiffre d’affaires selon CB ?)
Kisa ka alé la-a !!!,
Nous entravons les règles,
« Safè tchouy »,
« Bouch’ tout’ moun fann pou manjé « ! Nous achèterons nos gâteaux cela n’en déplaise à ces messieurs les « rap touts »!
Nous ne dirons mots aux marchandes !
Nou pa la pou fè difé pri !
Nous les avons laissé tranquillement écouler leurs marchandises.
Yo rété jik bout’ !
Plusieurs questions ont traversé mon esprit :
De quel droit osent-ils traiter ainsi les petits commerçants ambulants (de la commune de Saint-Pierre ?)
Ces marchandes étaient-elles si dérangeantes ?
L’association « Biguine Jazz » a-t-elle procédé à la location des espaces publics ? (ici le CDST sachant que le CG était partenaire de l’opération ?)
Quels ont été les réels coûts de logistique de cette opération à Saint-Pierre ? (location de chapiteau ou échange marchandise politico-maçonnique CR-CG- tralala tsoin tsoin ?)
Quel était le cachet des artistes ?
Autant de réponses qui ne permettront pas de comprendre les raisons d’une telle indélicatesse envers deux, pas trois, pas quatre, pas un chapelet de marchandes (de Saint-Pierre ?).
Rappelons que l’une est plus que quinquagénaire !
Il serait vraiment plus sage pour ces messieurs de revoir un peu leur prétention et surtout leur arrogance.
Une opération culturelle sans ses us et coutumes ne mérite d’être organisée !
Alow Misié BOUTANT ek misié ZAMEO,
Pa jan bliyé sa :
« Bouch toute moun fann pou manjé » !
Machann’ gato, pistach’ nou, o wa tiré yo la kon dé malpwop, gadé si sé pa pèp Matinik ki ké tir zot la !
Bann initil, yéyé folklorik !