La femme a contesté les propos d’Air Caraïbes, et la municipalité des Abymes (60 000 habitants) en soutien de solidarité envers son élue a décidé de suspendre toute relation commerciale avec la compagnie aérienne spécialisée dans la desserte de la Martinique ou de la Guadeloupe. Elle appelle aussi ses élus à en faire de même jusqu’au règlement de cette affaire. Reste à savoir si les élus suivront la recommandation. Tout dépendra du prix à payer, pronostiquent certains.
La lettre de licenciement d’Air Caraïbes
« Nous avons déjà constaté que vous quittiez régulièrement votre poste, pendant votre temps de travail, sans en justifier la raison, ni même la durée, malgré nos demandes répétées. À aucun moment lors de vos absences, vous n’avez pointé vos heures d’entrée et de sortie des locaux de la Société, empêchant celle-ci de contrôler votre temps de travail et de procéder aux décomptes des heures devant faire l’objet d’une retenue sur votre salaire (…)
Des créances clients non recouvrées depuis 2009 n’ont pas donné lieu à procédure de recouvrement de votre part, en dehors de relances écrites ou téléphoniques ? » écrit Air Caraïbes qui estime son comportement préjudiciable au « bon fonctionnement du service et de l’image de la société ». Elle justifie donc son licenciement « pour cause réelle et sérieuse » .
Réponse de l’élue et ex-employée d’Air Caraïbes
Annie Louis-Marie considère subir une « profonde injustice ». Elle soutient qu’elle a « procédé à un mariage en urgence suite à une défaillance d’un collègue du conseil municipal ».