Pour Bonheur, la complémentarité ne fait aucun doute. « Il y a la grâce et le sourire de Vanessa et le côté plutôt physique pour moi. Et le fait d’être tous les deux black, ça apporte une belle harmonie ».
Le duo, d’abord resté en France, s’est exilé aux Etats-Unis à Indianapolis en août 2009 pour progresser sous la houlette de l’entraîneur russe Sergei Zaitsev.
Marquer les esprits
En décembre dernier, ils ont décroché leur billet pour les JO-201O en remportant les Championnats de France, une fierté pour Vanessa James, pourtant Britannique à l’époque. Des démarches étaient entreprises depuis de longues semaines pour régulariser la situation mais elles n’aboutissaient pas et avaient même subi des refus.
Et coup de théâtre, deux jours après le titre national, Vanessa James est naturalisée. Une fierté pour cette globe-trotteuse, qui n’a jamais vécu dans son pays de naissance, le Canada.
Bonheur, lui, remercie sa maman, Maggie. « Elle est allée toquer à beaucoup de portes, voir le ministre ou même le président. Elle a fait beaucoup de démarches. Il y a eu la Fédération mais il y a eu aussi beaucoup ma maman », explique-t-il.
A Vancouver, où une dixième place serait une belle satisfaction pour ce nouveau couple, James et Bonheur sont déterminés à montrer ce dont ils sont capable pour l’avenir.
« Là, c’est un début. Pour marquer les esprits. Essayer de faire quelque chose de bien pour qu’on se rappelle de nous pour la saison qui arrive », espère le patineur de 27 ans.
Et cette étiquette de premier couple noir n’est pas pour déplaire aux deux Français.
« On nous fait souvent des critiques sur le fait qu’on est différents sur la glace. Alors on aimerait accentuer ça. On aimerait monter les échelons pour montrer que des blacks peuvent arriver sur les podiums », rêve Bonheur.
Source : http://www.rdsolympiques.ca/figure-skating/news/newsid=39332.html