Après la décision européenne d’abaisser les droits de douane frappant la banane « dollar » à l’entrée des marchés européens (de 176 euros à 114 euros d’ici 2017), le député et président de la Région Guadeloupe, Victorin LUREL, demande à l’Union européenne de présenter rapidement un mécanisme d’aide aux producteurs de bananes antillaises afin de compenser l’inévitable perte de revenus qui résultera de ce coup de pouce donné à leurs concurrents.
Victorin LUREL souhaite que le gouvernement français pèse de tout son poids pour soutenir cette demande qui vise à éviter la disparition programmée d’une production qui pèse plusieurs milliers d’emplois.
Le député et président de la Région Guadeloupe rappelle que cette décision européenne difficilement acceptable intervient au moment où les producteurs européens de bananes, et singulièrement les producteurs antillais, tiraient les bénéfices d’énormes efforts de productivité et de compétitivité afin de conquérir de nouveaux marchés en Europe face à une banane « dollar » produite, on le sait, suivant la logique du moins disant social et environnemental.
Victorin LUREL indique que ces efforts ont été soutenus par les pouvoirs publics et, en particulier, par le Conseil régional de la Guadeloupe qui participe au « Plan banane durable » et qui a participé financièrement à l’achat de la mûrisserie Fruit d’or afin de mieux maîtriser les canaux de distribution.
« Il n’est pas acceptable que nos efforts soient ainsi réduits à néant sans que l’Union européenne ne tire les conséquences de l’impact désastreux de cette décision qui sacrifie les producteurs de bananes sur l’autel d’un commerce international non régulé », affirme le député et président de région.