Victorin LUREL rappelle qu’un dispositif de continuité territoriale a été mis en œuvre par le conseil régional en septembre 2004 et qu’il permet depuis à près de 30.000 personnes en moyenne de bénéficier chaque année de réductions allant de 100 à 300 euros.
Face à la volonté unilatérale de l’Etat de reprendre en main le dispositif, Victorin LUREL a formulé, dès le vote de la LODEOM, plusieurs propositions permettant à la Région Guadeloupe de poursuivre son implication en matière de continuité territoriale. Cette implication s’est déjà traduite par la création sur fonds régionaux d’un service d’une dizaine d’agents dédiés à l’accueil du public et à la gestion des dossiers, ainsi que par le développement en interne d’un logiciel informatique de pilotage du dispositif. Dans son rapport sur la continuité territoriale, la Cour des comptes avait d’ailleurs accordé un satisfecit à la gestion de ce dossier par la Région Guadeloupe.
Or, les propositions de création d’un Groupement d’intérêt public associant la Région Guadeloupe et LADOM (l’Agence de l’Outre-mer pour la mobilité, ex-ANT), afin de proposer au public un dispositif optimal tirant profit de l’expérience et de l’expertise de la région en la matière, n’ont toujours pas obtenu de réponses et n’ont donc pas été prises en compte dans la rédaction du décret soumis pour avis aux élus régionaux à la fin avril.
Au motif de vouloir reprendre en main un dispositif prétendument mal géré, le gouvernement en profite donc pour rogner les dotations pour l’Outre-mer qui n’atteignent aujourd’hui que 52 millions d’euros pour l’ensemble des territoires, alors qu’elles sont pour la Corse uniquement de 188 millions d’euros (130 millions pour le maritime et 58 millions pour l’aérien).
C’est pourquoi, le 4 mai dernier, les élus régionaux guadeloupéens ont émis un avis défavorable sur le projet de décret relatif au fonctionnement et à la gestion des fonds de continuité territoriale en considérant que le texte proposé présentait encore de trop nombreuses imprécisions.
Victorin LUREL, qui souligne sa convergence de vues sur ce sujet avec les présidents des régions Martinique et Guyane depuis leur rencontre à Cayenne le 17 mai dernier, demande donc au gouvernement de clarifier le rôle des différentes parties prenantes dans ce dossier capital pour les populations ultramarines.