Samedi après-midi, la conférence a fait salle comble au Squash Hôtel, à Fort-de-France en Martinique. Deux fois au moins il a fallu ajouter des chaises et il restait des gens debouts.
On va passer sur la musique d’ambiance inepte avec ses konpas rassis. On aurait aimé une musique un peu plus de circonstances, de Beethova Obas, à Belo en passant par Mano Charlemagne, Mikaben ou Boukman Expérience, il y avait le choix. On va passer aussi sur l’énorme faute d’orthographe dans le titre de la manifestation (kap au lieu de k ap), comme si aucun haïtien n’avait été interrogé sur la graphie. On va glisser sur ce qui ressemble à une manipulation d’annoncer des intervenants sans dire que Frantz Duval (Rédacteur en chef et Chroniqueur au Nouvelliste) était en Visio depuis Port-au-Prince. On va passer sur tout ça parce que c’est une excellente idée que la Sénatrice Conconne a mis en œuvre en organisant cette rencontre sur Haïti. Mais, le chemin est encore très long pour qu’en Martinique, on s’intéresse à ce grand pays qui avait commencé à être le phare des nations noires. Parce que, à vrai dire, quand Frantz Duval a cité 2 fois, au détour d’une phrase, PHTK, yonn-dé zié tounen alanvè. Apparemment, pas grand monde ne savait qu’il parlait du Parti Haïtien Tet Kalé, créé par Marthely une fois élu président, et qui a mené le bal des « bandits légaux ».
On ne sait pas si tous les gens qui étaient là sont venus parce que le sujet les intéressait ou si c’est parce que, comme lors des conférences électorales, il fallait faire nombre. En tout cas, les interventions du Docteur Casimir, de Michel Gendre, de Frantz Duval et de Jean-Durosier Desrivières ont été de grande qualité et à même d’apporter des éclairages « pour comprendre les causes et les conséquences de la crise politique haïtienne ». Mais bon, c’est comme dans tout, une fois ne suffit pas.