Ce dimanche 15 avril 2007, l'Assaupamar conviait ses adhérents à ce qu'on peut appeler aujourd'hui, "La Journée du Développement Incurable".
Le rendez-vous était donné à 8h sur le parking Artimer au Marin. Premier constat, la mangrove a en son sein une pollution rare. Les larves de moustiques évoluent à la sortie d'une bouche d'égout qui déverse son lot de déchets sans aucun fard… Les carcasses de toute sorte se mettent à l'aise entre les racines des palétuviers. Belle Martinique d'où yo bel yo joli… Les écologistes s'offusquent mé nou pòkò wè ayen. Sé dèyè dévlopman dirab ki ni vakabonajri dirab. On quitte le parking direction la Rivière Manuel…Un filet d'eau cette rivière… qui sent venir la mort dans son lit… On continue la marche découverte. La pollution est évidente. A gauche on brûle tout ce qui peut brûler… c'est-à-dire tout. Ordinateur, accus, plastique… 50 m plus tard, on peut voir le dépot de la société FISER qui joue un rôle important dans le ramassage des ordures dans le sud de l'île… hum hum. Le paradoxe est frappant. Pourtant leur slogan, qui orne le flanc des véhicules, laisse songeur… mais le pire n'est plus trop loin. A coup de "sa pa posib" les écolos, complêtement verts, crient leur indignation. En pleine campagne, une décharge sauvage qui fait le plein de carcasses de voiture. Tjip. Péyi-tala an lari-a !!! Les appareils photos crépitent, chacun veut immortaliser ces images morbides. Comment est-ce possible ? Pourtant en Martinique, 134 associations oeuvrent pour la protection et la sauvegarde de l'environnement. On croit rêver. Nous sommes au Marin une ville touristique. Sans commentaire mais comment taire ? A suivre.