A la veille du 22 Mè , et malgré les tentatives d’édulcorer l’immonde à travers leur passoire historique…
réponse à FER, Marijosée Cidalise-Montaise-Alie-Monthieux… et sa clique de clowns :
« Ce jourd’hui vingt-quatre juillet mil huit cent quarante-cinq, à onze heures du matin environ,
Nous, Georgin (Jean), brigadier, commandant la brigade du Vauclin ; et Coget (Timothée), gendarme au même lieu, revêtus de notre uniforme ;
Faisant notre surveillance, suivant la loi et conformément aux ordres de nos supérieurs,
Certifions avoir entendu dire par la clameur publique, que dans la matinée du treize courant, la nommée Himitée, esclave de l’habitation Massy-Massy, appartenant à M. De Souci, propriétaire au Vauclin, avait été flagellée de vingt-neuf coups de fouet, avait été garrottée sur une échelle, aux pieds et aux mains; pour que ses fesses soient plus élevées, l’on a ajouté un billot gros et court, sous le ventre de cette femme, pour que les coups de fouet soient mieux appliqués.
Cette femme a reçu plusieurs coups de poings à la figure, a eu trois dents de cassées, a également l’œil droit perdu ; elle est sourde d’une oreille ; toutes ces blessures proviennent des coups qu’elle a reçus par M. Jules Dispagne, géreur de cette habitation ; c’est lui-même qui a ordonné au commandeur Hippolyte, d’infliger vingt-neuf coups de fouet à cette femme, et de la faire amarrer sur une échelle, et lui faire placer le billot sous le ventre ; il en est résulté que Himitée, étant enceinte de quatre mois, a fait une fausse couche le quatorze ; c’est la nommée Adèle, esclave de la même habitation qui est sage-femme, l’on présume que c’est elle qui a accouché Himitée ; il s’en est suivi une forte maladie ;
M. Héris Remy, médecin au Vauclin, a été faire sa visite sur cette habitation, a demandé ce qu’il y avait de nouveau à M. Jules Dispagne ; on lui répondit que tous les malades se trouvaient à l’hôpital ; on ne lui fit point mention de l’esclave Himitée, vu qu’elle se trouvait renfermée dans ce moment à la salle de police.»
« Nous avons rédigé le présent procès-verbal, pour être remis à M. le Procureur du roi de l’arrondissement du Fort-Royal, et copie en être adressée hiérarchiquement à M. le Commandant de gendarmerie de la Martinique à Fort-Royal.
Fait et clos au Vauclin, les jour, mois et an que dessus et d’autre part.
COGET. GEORSIN.
Vu et enregistré à la Lieutenance, sous le n° 121.
SCHENCK.
Nota. M. de Cussac a. dit avec vérité que la loi punit plus sévèrement l’esclave, pour la moindre faute, que celui qui le tue !…
En voici un exemple : Jules Dispagne, qui rivalise en cruauté avec les plus cruels bourreaux des religieuses de Pologne et de l’antiquité n’a été condamné qu’à quinze jours de prison !…
Et, qu’avait fait l’enfant que la malheureuse portait dans son sein ! ! ! »
À suivre