Bondamanjak

Vœux d’ Alfred Marie-Jeanne à la population martiniquaise

Le remettre en cause devient alors une absolue nécessité. C’est vous redire, que le débat en cours sur l’évolution statutaire nous concerne tous. Ne gaspillons pas notre génie créateur à la fabrique de faux fuyants !
Il faut aborder, sereinement, cette mutation sous l’angle de l’intérêt général. Une avancée significative, pour une Martinique plus Responsable, est devenue incontournable.
Réalisons-la ensemble.
Tenez, après un demi-siècle de tergiversations, à quoi serviraient les feux d’artifice lancés, les stèles dressées pour rappeler les évènements douloureux de décembre 1959 et les résolutions politiques prises à l’époque pour plus d’autonomie, si l’on doit retomber dans le train-train quotidien, en attendant passivement la prochaine révolte ?
Ceux qui aiment le Pays, ceux qui y sont attachés, ceux qui le défendent, doivent comprendre ça :
C’est le non-changement qui à terme, est source de chaos et d’insécurité, et non l’inverse.
Pour sortir de l’impasse,

 

Pour éviter l’enlisement,

Pour libérer l’initiative,
En un mot, pour mieux prendre en mains nos Intérêts Propres dans certains domaines potalan, le concours, l’implication et la mobilisation de tous sont indispensables. L’essentiel c’est d’avoir la volonté trempée d’agir :

– Pour le développement endogène et la mise en valeur de nos potentialités,

– Pour une formation toujours plus poussée, toujours plus diversifiée afin d’être au top pour occuper les postes qui se libèrent ou qui se créent,

– Pour la préservation du foncier tant au niveau du quantitatif, que du qualitatif,

– Pour l’innovation et la recherche,

– Pour davantage d’essor culturel et sportif,

– Pour la Coopération et la multiplication des échanges,

– Pour un tourisme vertébré comme un axe fort.

Bref !!

Il n’y a rien de sorcier dans ce que nous réclamons.

* La constitution française réformée à dessein permet un tel changement en son article 74.

Ce n’est pas l’inconnu. Ce n’est pas l’aventure.

* Les élus réunis en Congrès l’ont préconisé.

C’est de la claire voyance.

* Ils n’étaient pas seuls. Ce sont les gens de la société civile dans leur enrichissante diversité qui ont élaboré les documents de base soumis à votre discussion, soumis à votre amendement. C’est le ansanm ansanm.

* Le Président de la République consentant, a donné le feu vert. C’est la compréhension.

* Le peuple sera consulté. C’est lui et lui seul qui va délivrer le permis de construire une Martinique nouvelle, plus conforme à nos préoccupations. C’est la démocratie.

J’espère que ce permis là ne sera pas refusé, au prétexte d’un quelconque vice de forme imaginé pour retarder l’échéance.

La peur, les dogmes, et les conservatismes doivent être concassés. C’est la dynamique en marche.

Quant à moi, j’ai toujours considéré que le rôle éminent assigné au politique est bien celui d’informer et d’éduquer objectivement le citoyen, afin de faire de lui un homme capable d’assumer en toute lucidité et en toutes circonstances ses responsabilités.

Le meilleur cadeau qu’ensemble nous pouvons offrir à la Martinique est la victoire le 10 janvier 2010.

Permettez-moi de vous rappeler que le 10 c’est une consultation pou péyi-a vansé. Sé pa ba an moun nou kay voté.

Les élections régionales de Mars 2010 se feront comme à l’accoutumée.

La concertation et la négociation vont se poursuivre avec le gouvernement.

Vous serez totalement informés en long et en large de la teneur des discussions.

Quoi de plus transparent !

Quoi de plus démocratique ! 

Martiniquaises, Martiniquais,

Il est des rendez-vous que l’on peut rater.

Celui-là par contre, ne doit pas être raté.

Conscience et confiance, sont les clefs du succès.

Tan-an rivé pou ba Matinik an lot balan.

Bon lanné

An pil Santé

Plis fos

Pou zot tout, pou nou tout !

Bonne année 2010 aussi, à celles et à ceux qui sont

de passage en notre Martinique !

Fort de France, le 28 décembre 2009

Alfred Marie-Jeanne

Député-Président du Conseil régional