Le secrétariat d'Etat à l'Outre-mer va financer la plantation de plusieurs hectares d'arbres sur la petite île de Futuna pour compenser les émissions en carbone des nombreux voyages en avion d'Yves Jégo, a-t-il indiqué mercredi.
A l'occasion de sa visite à Futuna, minuscule île du Pacifique, "soeur" de Wallis, Yves Jégo a annoncé qu'une enveloppe de 50.000 euros était débloquée
pour doubler cette année la superficie d'un programme de reboisement en cours. Cette somme va permettre de planter une quinzaine d'hectares de pins des Caraïbes et d'essence locales sur des terrains arides ou incendiés dans le sud de Futuna, île volcanique de 4.500 habitants située à quelques 22.000 km de la Métropole.
"Cette initiative est destinée à compenser les émissions en carbone de mes 21 déplacements depuis huit mois, soit quelque 350.000 km", a déclaré M.Jégo, en plantant un avocatier.
Le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer s'est rendu jeudi à Futuna, où il a notamment été accueilli selon les rites polynésiens par les deux "rois" de cette île, qui forme avec Wallis un archipel où cohabite administration française et pouvoir coutumier.
Pieds nus et en pagne, les rois, le Tuiagaïfo et le Tuisigave, ont exprimé leur "profond attachement" à la France et leur "gratitude" à l'égard de la solidarité qu'elle leur témoigne.
Ils lui ont cependant fait part de nombreuses doléances pour tenter de
sortir cette île oubliée de l'isolement. Les deux souverains ont notamment demandé d'être directement rattachés à la France d'un point de vue administratif et budgétaire car ils "ne veulent plus de la tutelle de Wallis" (9.000 habitants).
M. Jégo a pour sa part estimé que la desserte de Futuna était prioritaire. Après avoir inauguré la toute nouvelle piste de l'aérodrome de Vele et baptisé le second avion qui assure depuis septembre la liaison avec Wallis, il s'est engagé à financer la réfection du quai du port, moyennant 340.000 euros.